Oserons-nous œuvrer en direction de nos espoirs ?

6 mai 2020 Par Cégolène Colonna
1- Pers Prog Personnelle Blog

Par cet article j'explore :

  • Le paysage intérieur qui tapisse notre vécu de la période de confinement liée à la présence du virus Covid-19.
  • L’importance de nourrir notre réflexion de ce vécu pour imaginer et se mettre en mouvement pour contribuer à l’émergence d’un monde à-venir dans lequel nous aurons en-vie de vivre.

 

Comment vivez-vous la période actuelle ?

Quels espoirs ? Quelles craintes cette période fait-elle naître en vous ?

Oserons-nous individuellement et collectivement mobiliser nos ressources pour œuvrer dans le sens de nos espoirs ?

Saurons-nous apprivoiser nos craintes pour rester en mouvement et éviter que nous restions « sidérés » par l’enjeu des injonctions paradoxales, par l’intensité des vagues émotionnelles, par l’ampleur de la tâche, ….

Lorsque je fais un tour d’horizon de ma propre expérience vécue au cours de cette période, je recense notamment de nombreuses frustrations rencontrées à chaque fois que j’ai eu la sensation que mes espoirs n’avaient que peu de chances d’être remplis parce que ce sont bien souvent mes craintes qui sont, une nouvelle fois, actualisé

Qu’est-il en mon pouvoir de faire individuellement pour que l’expérience traversée sur les plans intime et partagé débouche sur un futur « donnant en-vie » ?

Quand ? et Par Quoi est-ce que cela commence ?

Et si cela commençait simplement par se poser « en conscience » ces questions-là ?

(Celles qui immanquablement nous traversent sans que nous nous en saisissions parfois)

« Comment vivons-vous la période actuelle ? »

« Quels espoirs ? Quelles craintes cette période fait-elle naître en nous ? »

De mon point de vue, ces questions méritent notre attention ; elles méritent d’être posées, partagées, approfondies, …, et ce, dans un processus individuel contribuant et s’orchestrant au processus collectif.

Nul besoin de nous convaincre personnellement ou mutuellement du bien-fondé d’une réponse ou d’une autre ; encore moins, de débattre de la primauté de l’une de ces réponses par rapport aux autres ; juste utile de porter attention…

Porter attention à ce que l’expérience vécue d’une (selon les cas) (im)mobilité décrétée (ou choisie), a mis en mouvement à l’intérieur de nous, de nos corps à discipliner, de nos émotions à canaliser, de nos pensées sur-sollicitées, de nos interactions à harmoniser, …

Porter attention et collationner ces informations émergeantes… car, sans cela, elles ne pourraient pas servir de support concret à nos pensées, décisions et actions à venir
(Et nos pensées, décisions et actions à venir auraient alors de fortes probabilités de ressembler comme deux gouttes d’eau à nos pensées, décisions et action d’avant…)

Porter attention et collationner ces informations émergeantes… car, grâce à cela, grâce à ce temps de latence, nous pourrons trouver les directions, les ressources et l’énergie d’oser œuvrer à donner vie à nos espoirs…

Porter attention et collationner ces informations émergeantes… car, grâce à cela, grâce à ce temps de digestion, nous éviterons aussi les risques de sidération et de comportements dés-adaptés issus d’éventuels syndromes de stress post-traumatique qui nous ramèneraient au point de départ… d’une nouvelle chaîne de causes-à-effets dont nous observons aujourd’hui les conséquences…

Je fais le voeu...

… que nous sachions individuellement, et collectivement, révéler à nous-même, et à autrui, les ressources personnelles, et collaboratives, qui rendront possibles l’évolution de nos modes de vie et de production grâce à laquelle nous réaliserons un changement authentique à partir duquel il n’y aura pas de retour en arrière possible.