… par l’exploration volontaire, ou la nécessité de sortir de la souffrance, et choisir le moindre coût.

En cette période de transformation sociétale, de nombreux cocons protecteurs se sont retirés de nos vies.

En effet, nombre d’entre nous bénéficiions, jusqu’à hier, d’écrans atténuants l’impact de la dureté de la Vie :

• revenus assurés donnant durablement accès à la satisfaction de nos besoins les plus basiques (se nourrir, se loger, se soigner),
• expériences vécues en communautés permettant de tisser une multiplicité de liens sociaux,
• sensation (comble du bonheur !…) d’être utile et important pour soi-même et autrui, reliant ainsi notre vie à quelque chose qui la transcende.

Aujourd’hui, les événements sanitaires, sociaux, économiques et politiques, ont changé la donne et nous mettent en prise directe avec l’incompréhension, la frustration, l’incertitude, le doute, la tristesse, la peur, la colère, …

En fait, objectivement, de nombreux humains sont nés sous des étoiles moins clémentes que celles que nous connaissions jusqu’à avant hier et n’avaient pas attendu les événements actuels pour faire avec l’absence de ce que nous considérions indispensable.

Ainsi, hormis les événements qui impactaient notre univers personnel, nous en étions arrivés à presque oublier que nous sommes embarqués dans un système plus large que nous dont le fonctionnement affecte notre existence.

Comment faire aujourd’hui face à la dissolution des repères qui nourrissaient notre sécurité intérieure ?

Comment préserver l’essentiel pour nous-même et nos proches ? Qu’est-ce que l’essentiel ?

Quelles options choisir ? Quels chantiers ouvrir pour contribuer aux opportunités dont nous avons envie / besoin ? Quelles différences entre besoin et envie ?

Quelle influence souhaitons-nous exercer sur les Tout qui nous englobent ?
Depuis celui qui est infiniment proche, notre famille, jusqu’à celui qui est infiniment lointain, l’univers…

Comment nous engager dans un équilibre pérenne visant à préserver conjointement les Parties et le Tout ? 

Autrement dit, où situer notre zone d’influence pour éviter :

• d’exercer notre influence dans une sphère unique et découvrir ensuite que les caractéristiques des autres sphères ont pris des tournures impropres à notre bonheur,
• de ne définir aucune intention d’influence et nous retrouver pris en étau par les contraintes cumulées des multiples sphères dans lesquelles nous sommes insérés,
• de nous enliser dans un sentiment d’impuissance à pouvoir exercer une quelconque influence et de perdre ainsi l’estime de soi et le sentiment d’appartenance à un tout plus grand que soi.

Comment trouver en nous la résilience dont nous avons besoin pour faire un bilan du chemin parcouru et le poursuivre dans l’orientation qui nous convienne au mieux ?

Comment tenir la distance et la durée sur cette course de fond semée d’obstacles qu’est la vie ?

En renouant avec l’intériorité, c’est-à-dire en renouant avec ce qui fait la consistance et la mouvance de notre expérience vécue et de son enracinement dans le processus de vie.

Cette intériorité est nourrie par les ancrages sensoriel, émotionnel, cognitif et existentiel grâce auxquels nous développons un sentiment de permanence en dépit des changements.

Les pratiques existent qui nous permettent de re-tisser ces ancrages et de nous reconnecter avec l’Intelligence du Vivant qu’ils soutiennent.

Il reste à savoir si nous en ressentons l’aspiration ?!…

À moins que nous en ayons tout simplement besoin !?…

Auquel cas, c’est la nécessité de sortir de la souffrance et de trouver une manière de fonctionner dans le quotidien qui nous appelle, nous invitant à choisir le moindre coût.

Et si l’intériorité finissait toujours par nous rejoindre et que notre seul véritable choix consistait à décider des options qui nous coûteront le moins :

• celles qui bousculent nos habitudes tout en fluidifiant l’accès aux opportunités présentes dans notre vie ?
• celles qui préservent nos habitudes en dépit des accidents de parcours rencontrés pour les faire perdurer ?